La fabrication des gants
Les peaux destinées à la fabrication des gants sont triées par catégories selon leur résistance, leur qualité et leur souplesse. Les gantiers préparent les diverses pièces nécessaires à la fabrication d'un gant : la main, le pouce et les '' fourchettes'', étroites bandes qui, entre les doigts, unissent le dos à la paume.
Un système d'emporte-pièces, appelé''balanciers'', découpe les pièces précédemment citées, selon des calibres préparés pour toutes les pointures désirées. Des personnes expérimentées cousent les gants à la machine. Elles réalisent des coutures simples, comme des boutonnières, des broderies et des nervures.
L'ultime étape de la fabrication des gants est la pose de bandelettes le long de la fente, des bords, de boutons ou de pressions, et la confection d'ourlets divers.
Vous l'aurez compris, la fabrication d'un gant nécessite un savoir-faire et beaucoup d'étapes sont nécessaires à sa réalisation. Chacune d'elles exige un savoir-faire et une technique bien spécifique. Les différentes étapes réalisées dans un ordre précis, rythme la fabrication du gant pour obtenir un produit de qualité. Pour que le produit puisse vous allez '' comme un gant '', minutie, habileté, expérience, sont les qualités indispensables pour parvenir à sa réalisation.
Avant la fabrication du gant:
La préparation des peaux: À leur arrivée, les peaux (généralement des peaux de mouton) sont lavées dans de larges cuves. Pour enlever la laine, les mégissiers raclent les peaux, placées sur un chevalet, grâce à un couteau à épiler. La peau délainée est plongée dans un lait de chaux, pendant environ 24 heures, dans une cuve appelée pelain. Ce bain a la propriété d'adoucir, gonfler et nourrir le cuir. Les peaux sont sciées dans le sens de leur épaisseur et divisées en deux parties distinctes, la fleur et la chair dans une machine, appelée scie ou refendeuse. La partie chair est la seule utilisée dans la chamoiserie. Les peaux (la partie chair) sont purgées de leur chaux à l'eau courante ou dans des cuves additionnées d'acide ou d'un peu de son.
Le chamoisage : Après leur passage dans les foulons pour qu'elles s'imprègnent d'huile, les peaux sont exposées au vent, pendant un jour ou deux et cela cinq à six fois. Les peaux, désormais chamoisées, passent au palissonnage, opération d'étirage qui consiste à les passer, dans tous les sens, sur une large lame demi-circulaire, non coupante, fixée verticalement sur un billot.
Du côté fleur, ce même travail d'amincissement de la peau se nomme « dolage » et est effectué à l'aide d'un « doloir », large couteau qui ressemble à une spatule et que l'on fait glisser sur la peau.
Les peaux destinées à rester blanches sont exposées à l'action de l'air et du soleil, étendues sur un pré. Les peaux sont teintes par immersion dans le colorant.